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On dit souvent que ma ville est grise

Mais venez donc un jeudi soir

Vous comprendrez cette méprise

Ici aussi on fait la foire

 

ET y’a du rouge et y’a du jaune et y’a des verres

Non je n’vous parle pas de nos supporters

Mais bien de gens qui savent partager

Les couleurs de leur  amitié

 

On dit souvent que ma ville est noire

Passé de charbon chargé d’histoire

Mais sur les pentes des terrils

La terre pour l’art est devenue fertile

ET y’a du rouge et y’a du jaune et y’a des verres

Non je n’vous parle pas de nos supporters

Mais bien de gens qui savent partager

Les couleurs de leurs idées

On dit souvent qu'elle a perdu son rouge

Que sans les ouvriers plus rien ne bouge

Et y’a du rouge et y’a du jaune et y’a des verres

Non je n’vous parle pas de nos supporters

Mais bien de gens qui savent partager

Les couleurs de leur liberté

Elle n’est plus connue que pour son vert

Pour son maillot et pour ses supporters

Mais dans son cœur il est sûr il habite

Une bande de trouvères et d’artistes

Qui la remplissent de couleurs

Venues de Haute-Loire de Roanne et d’ailleurs

 

Et y’a du rouge et y’a du jaune et y’a des verres

Non je n’vous parle pas de nos supporters

Mais bien de gens qui savent partager

Les couleurs de notre cité

Mais sur ce terreau syndical

Le stéphanois pousse radical

Avec toute ma bande de potes

On est allé user l'comptoir

De cette patronne que l'on tripote

Avec les yeux, il faut pas croire!

Avec toute ma bande de potes

Après une dizaine de Ricards

D'habitude on sort le belotte

Là on s'est mis à r' faire l'histoire

Avec toute ma bande de potes

On a r' monté toutes les époques

De Périclès jusqu'à Pol Pot

De Tombouctou jusqu'à New York

Dans notre joyeuse parlotte

On a puisé dans l'anecdote

Ce qui fait qu'une révolte

Marche ou capote

Avec toute ma bande de potes

On a vraiment usé l'comptoir

De cette patronne que l'on plote

Dans nos rêves, il faut pas croire!

Avec toute ma bande de potes

Après une vingtaine de ricards

D'habitude on pète et on rote

Là on a rêvé du grand soir

Avec toute ma bande de potes

Nos idées étaient loin d'être sottes

On renverserait tous les despotes

Grâce à une nouvelle forme de vote

Dans notre joyeuse parlotte

Pour chaque problème un antidote

Réveillerait la France morte

Pour tout l'monde Le Jackpot

Avec toute ma bande de potes

On tenait à peine au comptoir

De cette patronne que l'on bécote

Dans nos délires, il faut pas croire!

Avec toute ma bande de potes

Après une trentaine de ricards

D'habitude on oublie la flotte

Là on s'est dit qu'il était tard

Avec toute ma bande de potes

On est si fiers quand on complote

On n’avait pas pris une seule note

On a quand même franchi la porte

Avec toute ma bande de copains

On a pensé au lendemain

Il fallait aller au turbin

Mais ce serait bientôt la fin

Avec toute ma bande d'amis

Le lendemain soir on s'rait ici

Pour fonder le nouveau parti

Du bonheur dans l'anarchie

Avec toute ma bande de potes

On s'est retrouvé au comptoir

De cette patronne qui nous exhorte

Ce soir d'un peu moins boire!

Avec toute ma bande de potes

On n'a même pas pris un ricard

Nos neurones étaient en compote

Et c'était le soir, du grand soir

 

Avec toute ma bande de potes

On avait tout trouvé hier soir

Sauf la formule de l'antidote

Pour conserver notre mémoire

Avec toute ma bande de potes

On s'est dit que boire au comptoir

Ça n’abimait pas la jugeote

Mais que ça ne changerait pas l'histoire

Avec toute ma bande de potes

On a compté notre nombre de chiards

On leur a laissé la révolte

En commandant un ricard

Ah te r’ voilà salaud

Queue entre les jambes

Tout triste et tout penaud

Comme un mois d'novembre

Moi j't'ai attendu Pierrot

Comme un chien fidèle

Quand que tu jouais l' Roméo

Avec ta demoiselle

 

Tu l’as trouvée mieux qu' moi

Ta Mélisandre

L’avait plus d’atours qu' moi

Pour t’en éprendre

Depuis l’temps qu’on roulait à deux

C’était si tendre

De se r’ garder le blanc des yeux

Sans trop en attendre

 

T'as dansé une java bleue

T'as cru à l'amour

T'étais d'jà amoureux

Au bout d' trois tours

Tu l'as suivie Pierrot

Sans trop t'en faire

Pour moi qui t'aimes trop

Pour t' ramener sur terre

Tu m'as laissé en plan

Au bord d'la piste

Seul avec mon vin blanc

Mes idées tristes

Les p’tites choses de la vie

Seul pour les faire

Un quotidien d'ennui

sans son compère

Aller viens mon Pierrot

J’t’ai gardé ta place

Buvons un bon Pernod

Bien sûr sans glace

 

J’te pardonne ton absence Pierrot

De ce comptoir

Assied-toi mon frérot

Restons là à boire

L' cauchemar commence dès que j' me lève

On voudrait qu' j’oublie mes rêves

Pas doué pour la gravité

Dans ma tête un appel d'air

M'entraine à prendre mon pied

Qui n' veut pas rester sur terre

Moi je veux m’envoler

Je me fous de retomber

Attiré par les cieux

Comme l'insecte devant le feu

Moi je veux m’envoler

Je me fous de retomber

Refaire le vol d’Icare

Je suis prêt pour le départ

Affronter dieux et troyens

Tout donner pour faire le bien

Voir mourir ses compagnons

Pour narguer Poséidon

A quoi bon revenir

En arrière pour mieux vieillir

Regarder Pénélope

En regrettant le Cyclope

Ni dieux ni maître, le plus fort des êtres

12 travaux pour s’en remettre

Finir par courber le dos

J’ préfère les r' garder de haut

Qu’d’entrer au Panthéon

Immortel comme un gros con

Moi je veux m’envoler

Je me fous de retomber

Je suis peut-être insensé

Mais j' veux pas être encensé

Moi je veux m’envoler

Je me fous de retomber

Je n' veux pas être Hercule

Pour qu'  au final on m' …..  adule

Moi je veux m’envoler

Je me fous de retomber

Le plus dur n'est pas la chute

Mais d'pas r' gretter l' parachute

 

L' cauchemar commence dès que j' me lève

On voudrait qu' j’oublie mes rêves ...

Moi je veux m’envoler

Je me fous de retomber

Porté par les alizés

Sans retour sans arrivée

Moi je veux m’envoler

Je me fous de retomber

Refaire l’Odyssée d’Ulysse

En survolant les abysses

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